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L’univers Reach

LA FICHE

DE DONNÉES

DE SÉCURITÉ

un outil de prévention

et de transparence

du fournisseur jusqu’au client

L’AGENCE EUROPÉENNE

DES PRODUITS CHIMIQUES (ECHA)

coordinatrice

1

L’enregistrement

pour toutes

les substances

Afin de répertorier les substances et

encadrer leurs risques, les entreprises

doivent désormais enregistrer les

substances chimiques fabriquées

ou importées dans l’Union

européenne si ces substances

représentent, telles quelles ou dans

un mélange, une quantité supérieure

à 1 tonne par an. Cet enregistrement

consiste, pour les entreprises, à

constituer des dossiers comportant

les informations sur les propriétés

physico-chimiques, toxicologiques

et écotoxicologiques des substances,

une évaluation des risques pour

la santé et l’environnement (en

fonction des utilisations de ces

substances tout au long de leur cycle

de vie) et les mesures de gestion

appropriées. L’objectif, à terme, est

de répertorier 30000 substances.

Lorsqu’une substance est soumise à enregistrement,

chaque professionnel qui, dans le cadre de son activité,

produit ou importe cette substance doit envoyer un dossier

d’enregistrement à l’Agence européenne des produits

chimiques (ECHA). Ce dossier d’enregistrement comporte

deux volets : un volet individuel précisant les données

propres au déclarant et un volet collectif partagé avec

l’ensemble des professionnels qui produisent ou importent

la même substance. Afin de partager les données

et mutualiser les coûts des études, un forum d’échange

appelé forum d’échange d’informations sur les substances

(FEIS ou SIEF en anglais) est créé pour la substance et

regroupe tous les professionnels devant enregistrer cette

substance. L’objectif des SIEF est double : il tend, d’une part,

à faciliter les échanges d’informations nécessaires

à l’enregistrement entre les déclarants potentiels d’une

même substance afin d’éviter la duplication des études

et donc d’en partager les coûts et, d’autre part, à parvenir

à un accord sur la classification et l’étiquetage des substances.

Le SIEF permet également aux professionnels d’échanger,

voire de s’accorder, sur les conseils d’utilisation et le rapport

sur la sécurité chimique.

Afin de garantir un maximum de sécurité dans

l’utilisation des substances chimiques, il est

essentiel que chaque maillon de la chaîne de

production et d’utilisation, de l’entreprise initiale

jusqu’au client, ait le même niveau

d’information. La fiche de données de sécurité

(FDS), profondément réformée par Reach, est

l’outil de transmission des informations de

sécurité sur les substances et les mélanges entre

les professionnels d’une même chaîne. Cette

fiche recense les dangers afférents aux

substances et les mesures de sécurité à prendre

vis-à-vis des salariés et de l’environnement.

Chaque professionnel de la chaîne l’enrichit pour

en faire un outil de traçabilité complet.

2

L’autorisation

pour les substances

les plus préoccupantes

La procédure d’autorisation impose

une utilisation encadrée des

substances chimiques les plus

préoccupantes, susceptibles de

provoquer des effets irréversibles

graves sur la santé ou

l’environnement. L’objectif est de

parvenir à la substitution des

substances les plus dangereuses par

des substances ou des technologies

de remplacement plus sûres pour la

santé humaine et l’environnement.

Une trentaine de substances sont

soumises à autorisation (liste à

l’annexe XIV de Reach) et ne pourront

être utilisées que si elles ont fait

l’objet d’une autorisation pour cet

usage selon des délais spécifiques

pour chacune. C’est le cas par

exemple pour le HBCDD, un

retardateur de flamme, le DEHP, un

phtalate utilisé dans les plastifiants

(PVC, revêtements de sols…) ou le

chromate de plomb, utilisé dans les

peintures et vernis, notamment pour

la restauration d’objets d’art, dans la

finition du cuir, l’industrie des

plastiques ou la pyrotechnie.

3

La restriction

pour les substances

conduisant à un risque

inacceptable

La restriction interdit la mise sur

le marché et l'utilisation d’une

substance pour certains usages

présentant un risque inacceptable

pour la santé ou pour l’environnement.

Une soixantaine de substances ou

groupes de substances sont

aujourd’hui soumis à restriction (liste

à l’annexe XVII de Reach), comme par

exemple le benzène dans les jouets,

le nickel dans les bijoux et autres

articles au contact avec la peau tels

que les fermetures éclair des

vêtements ou certains éthers

de glycol dans les peintures.

3 PROCÉDURES

en fonction

de la dangerosité

de la substance

DES FORUMS

D’ÉCHANGE

entre professionnels

par substance

Forte de 500 collaborateurs, dont une cinquantaine de français, l’Agence européenne

des produits chimiques (ECHA en anglais – European Chemicals Agency) joue un rôle

central de coordination et de gestion de l’ensemble du processus Reach. Basée

à Helsinki, c’est elle qui reçoit les dossiers d’enregistrement et de demandes

d’autorisation et procède à l’examen des propositions d’essais soumises par les

industriels pour les substances dont les dangers ne sont pas ou peu connus. Elle

coordonne l’évaluation des substances et pilote l’ensemble du dispositif Reach

en collaboration avec les États membres et la Commission européenne. Elle est

un interlocuteur privilégié des industriels. C’est aussi elle qui publie, sur son site

internet, la liste des substances identifiées comme candidates à l’autorisation.

Plus de 7600

substances

déjà enregistrées

161

substances

sur la liste candidate

fin 2014

FDS

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3 ----------

Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie

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